Beethoven…issimo

Beethovenissimo Affiche

Je voudrais croire que tout crĂ©ateur investit ou sublime une part de lui-mĂȘme dans chaque Ɠuvre qu’il ou elle rĂ©alise, surtout les plus grands et les plus gĂ©niaux.
Alors oui, j’ose parler de Ludwig et de sa vulnĂ©rabilitĂ©, pour rendre toujours Ă  Beethoven une Ăąme qui renforce, mĂȘme si sa musique se suffit Ă  elle-mĂȘme, son discours universel.
Parce qu’on n’aura jamais assez de Beethoven, parce qu’il faut revenir vers lui sans cesse pour donner sens Ă  notre culture et Ă  notre sensibilitĂ© musicale, parce qu’il est une source intarissable d’émotions qui, chaque fois qu’on joue ou Ă©coute sa musique, nous rendent plus humains, et
pour des milliers d’autres raisons
, je vous propose, en superlatif, « Beethoven
issimo ».

Pablo Pavon

Le concert a Ă©tĂ© jouĂ© au cours d’une soirĂ©e ThĂ©Ăątre et Musique Ă  l’OpĂ©ra de Clermont.


MERCREDI 1ER AVRIL 2015 Ă  20 H
OPERA – THEATRE de CLERMONT-FERRAND
Soirée Théùtre Musique
« Beethoven
issimo »
Ouverture Coriolan – 5Ăšme concerto pour piano l’Empereur – 3Ăšme Symphonie HĂ©roĂŻque

OLIVIER PAPOT, acteur – SABRINA BARTHE, piano
Sinfonia MĂ©tropole Orchestre
PABLO PAVON, texte et direction


LUDWIG VAN BEETHOVEN 1770 – 1827

par Bernard Dumoulin
Ludwig von BeethovenIl est nĂ© Ă  Bonn dans une famille modeste, peu favorisĂ©e culturellement et matĂ©riellement. Le pĂšre, mĂ©diocre musicien, s’est quand mĂȘme vite rendu compte des capacitĂ©s intellectuelles et musicales de son fils qui apprend rapidement le clavecin, l’orgue et le violon, et fait un premier concert Ă  l’ñge de 8 ans. RĂȘvant d’en faire un nouveau Mozart, il lui fait parcourir des grandes villes pour faire connaĂźtre le prodige et ainsi arrondir les ressources financiĂšres de la famille. DĂšs l’ñge de 13 ans, Ludwig compose ses premiĂšres oeuvres (sonatines et variations) et Ă  14 devient organiste-adjoint Ă  la cour du prince local. ParallĂšlement, sa grande curiositĂ© intellectuelle le conduit en 1789 Ă  s’inscrire Ă  l’UniversitĂ© de Bonn, oĂč il s’ouvre aux idĂ©es nouvelles venues de la France rĂ©volutionnaire. En 1792, il rencontre Haydn, qui le convainc de s’installer Ă  Vienne, la capitale musicale de l’empire oĂč, dĂ©jĂ  virtuose du clavier, il pourra se perfectionner Ă  ses cĂŽtĂ©s.
Cette rencontre est finalement peu satisfaisante pour les deux musiciens, mais c’est Ă  Vienne que Beethoven va trouver un mĂ©cĂšne gĂ©nĂ©reux, le prince Lichnowsky, qui l’introduit dans le « grand monde », lui apporte jusqu’en 1806 les conditions matĂ©rielles et morales pour composer librement une oeuvre profondĂ©ment novatrice, et ainsi lui permet de conquĂ©rir la gloire d’abord Ă  Vienne, mais aussi par de triomphales tournĂ©es, Ă  Prague, Berlin et Budapest. C’est l’époque des premiĂšres symphonies, notamment la 3e « HĂ©roĂŻque », et des premiers quatuors et sonates pour piano, dont « L’Appassionata ». C’est aussi Ă  Vienne qu’il frĂ©quente les milieux libĂ©raux et intellectuels, enthousiasmĂ©s par les idĂ©aux de la RĂ©volution Française de libertĂ© et de fraternitĂ©, mais indignĂ©s, dans la Vienne deux fois occupĂ©e par les troupes françaises, par le tournant guerrier et sanglant de l’entreprise napolĂ©onienne. MalgrĂ© une surditĂ©, apparue dĂšs l’ñge de 26 ans, qui l’empĂȘche de poursuivre une carriĂšre de virtuose et qui l’isole de plus en plus de la vie sociale, malgrĂ© sa rupture avec son premier mĂ©cĂšne en 1806, il connait de nouveaux succĂšs, notamment avec la 5e symphonie. En 1809 il trouve de nouveaux protecteurs, ce qui va lui permettre de produire les crĂ©ations de la maturitĂ©, comme le concerto pour piano l’Empereur, de faire Ă©diter ses oeuvres dans toute l’Europe et de devenir « le grand musicien allemand ».
Mais Ă  Vienne, le goĂ»t du public change. L’arrivĂ©e et le succĂšs de Rossini avec ses « opĂ©ras-bouffes » y installent, vers 1820, une conception de la musique, plus facile et divertissante, moins profonde et exigeante que celle de Beethoven qui, dans cette pĂ©riode, compose une Missa Solemnis (1822) en partie inspirĂ©e par le « grand style » de Bach et de Haendel, et ses derniers quatuors pour cordes, d’accĂšs difficile par leur caractĂšre novateur ; sa musique est centrĂ©e sur l’expression des sentiments intenses de l’existence individuelle, sur l’affrontement hĂ©roĂŻque et tragique de la condition humaine avec le destin, comme dans la 9e symphonie (1824) qui exalte la fraternitĂ© universelle et « la joie Ă  travers la souffrance » comme il l’écrit lui-mĂȘme. La souffrance, il la connaĂźt, et sous toutes ses formes : outre sa surditĂ© devenue totale, outre ses Ă©checs sentimentaux successifs, outre ses problĂšmes familiaux notamment avec le neveu fragile dont il assume la responsabilitĂ©, il souffre de pneumonie, d’hĂ©patite et de diverses maladies, qui vont peu Ă  peu l’acheminer jusqu’à l’échĂ©ance finale, le 26 mars 1827. Peu de temps avant sa mort, la visite de son grand admirateur Franz Schubert lui est un ultime rĂ©confort. Ce mĂȘme Schubert accompagnera le corbillard de son « maĂźtre » avec les 10.000 admirateurs anonymes qui, lors de ses obsĂšques, rendront hommage au gĂ©nie, fondateur de la musique romantique, dont il avait Ă©crit : « Il sait tout, mais nous ne pouvons pas tout comprendre encore, et il coulera beaucoup d’eau dans le Danube avant que tout ce que cet homme a crĂ©Ă© soit gĂ©nĂ©ralement compris ». B.D.


Les oeuvres jouées

par Bernard Dumoulin
OUVERTURE CORIOLAN
Coriolan, opus 62, est une ouverture symphonique en do mineur qui fut composĂ©e en 1807. Elle est caractĂ©ristique du style dit « hĂ©roĂŻque » du compositeur. Deux thĂšmes principaux composent cette oeuvre : le premier reprĂ©sente la volontĂ© farouche du gĂ©nĂ©ral Coriolan Ă  la tĂȘte de ses troupes qui, au VĂšme siĂšcle avant J.C., fait le siĂšge de Rome, parce que le SĂ©nat lui a refusĂ© le titre de consul et l’a exilĂ© malgrĂ© son rĂŽle pacificateur. Le second, apaisĂ© et chaleureux, symbolise les priĂšres de sa mĂšre, de son Ă©pouse et des femmes romaines qui finissent par le faire renoncer Ă  son projet. Mais son armĂ©e, rĂ©voltĂ©e par cette volte-face, l’assassine. L’oeuvre se conclut par l’Ă©vocation intense du sacrifice hĂ©roĂŻque de Coriolan.
Cette oeuvre fait alterner des cellules rythmiques et des cellules mélodiques, combinées avec de nombreux silences qui, exprimant les hésitations du héros, lui donnent une grande puissance dramatique.
CONCERTO POUR PIANO n° 5 L’EMPEREUR
Le Concerto pour piano n° 5 opus 73 (connu aussi sous le nom de L’Empereur) est le dernier des cinq concertos pour piano de Beethoven. Sa composition commence Ă  Vienne, vers 1808-1809, alors que la ville est bombardĂ©e puis occupĂ©e par les troupes de NapolĂ©on, et il fut crĂ©Ă© Ă  Leipzig en 1811, non par Beethoven lui-mĂȘme devenu complĂ©tement sourd, mais par un de ses Ă©lĂšves. On peut considĂ©rer cette oeuvre comme l’acte de naissance du grand concerto romantique par ses vastes proportions, par le rĂŽle considĂ©rable rĂ©servĂ© au piano dont toutes les ressources techniques et expressives sont dĂ©ployĂ©es.
Il commence par un allegro martial et majestueux, oĂč le piano affirme immĂ©diatement sa magnifique omniprĂ©sence. L’adagio mĂ©ditatif et chantant apporte ensuite une plage d’apaisement qui s’ouvre bientĂŽt sur le rondo final Ă©lĂ©gant et joyeux. Éclatant, tantĂŽt plein d’une intense jubilation, tantĂŽt mystĂ©rieux et profond, l‘Empereur a conquis le monde entier, par sa richesse musicale. On l’a parfois appelĂ© « l’empereur des concertos ».
SYMPHONIE n° 3 HÉROÏQUE
La TroisiĂšme Symphonie, HĂ©roĂŻque, marque une Ă©tape capitale dans l’oeuvre de Beethoven, en raison de sa puissance expressive, car c’est elle qui inaugure une sĂ©rie d’oeuvres caractĂ©ristiques du nouveau style du compositeur dit « style hĂ©roĂŻque ». La genĂšse de la symphonie s’Ă©tend de 1802 Ă  1804 et la crĂ©ation publique eut lieu Ă  Vienne, le 7 avril 1805, sous sa direction. La symphonie fut d’abord dĂ©diĂ©e Ă  Bonaparte, alors qu’il Ă©tait encore un gĂ©nĂ©ral au service des idĂ©aux de la RĂ©volution. Mais Beethoven dĂ©chira la dĂ©dicace lorsque Bonaparte se fit proclamer Empereur, dĂ©clarant que ce hĂ©ros serait dorĂ©navant « un homme comme les autres, avant tout assoiffĂ© de pouvoir » et le voyant dĂ©sormais comme un vulgaire conquĂ©rant, agressif et guerrier.
Cette symphonie se caractĂ©rise par ses dimensions imposantes : elle est deux fois plus longue que celles de Haydn et de Mozart, mais comme la plupart des symphonies classiques, elle comporte 4 mouvements : l’Allegro initial est centrĂ© sur un thĂšme « hĂ©roĂŻque » avec ses nombreux dĂ©veloppements et variations, des alternances de crescendo jusqu’au fortissimo, et de decrescendo apaisants. Les bois et les cuivres rivalisent avec les cordes, les dissonances sont frĂ©quentes et tout le mouvement exprime courage et vĂ©hĂ©mence. Suit l’Adagio : ce qui devait ĂȘtre initialement une marche triomphale est devenu une « marche funĂšbre » illustrant le malheur et le dĂ©sespoir d’une Europe ravagĂ©e par la guerre. Le Scherzo est le moment de la rĂ©volte Ă©nergique et crĂ©atrice, et l’Allegro final exprime Ă  travers une longue sĂ©rie de fugues et de variations une exubĂ©rance indomptable, celle de l’homme Beethoven, confrontĂ© Ă  une surditĂ© grandissante, mais aussi celle de l’humanitĂ© dans son face Ă  face tragique avec le destin.


 

Les interprĂštes

Sabrina BartheSABRINA BARTHE – piano – Pratiquement autodidacte, Ă  l’Ăąge de 15 ans, Sabrina Barthe suit les conseils de quelques grands concertistes Ă  l’occasion de master class avec, entre autres, Cetrak, Eugen Indjic, Jean-François Heisser ou Jean-Jacques Kantorov en musique de chambre.
En Auvergne depuis 30 ans, elle a donnĂ© de nombreux concerts dans diffĂ©rents festivals et saisons de concerts (Piano Ă  Riom, OpĂ©ra de Vichy, OpĂ©ra-ThĂ©Ăątre de Clermont-Ferrand, Musique d’aujourd’hui, Esplanade de Saint-Etienne, Musique Universitaire, Festival des Monts de la Madeleine, Musique en Bocage, etc
.). Elle se produit au sein de diffĂ©rentes formations de musique de chambre et est souvent sollicitĂ©e pour ses qualitĂ©s d’accompagnatrice pour des rĂ©citals de chant ou des programmes avec choeur. Elle a donnĂ© plusieurs cycles de Schubert et Schumann, entre autres. Elle s’est produite Ă©galement en soliste avec orchestre dans les concertos de Beethoven, Mozart, Schumann ou Ravel et son rĂ©pertoire va de Bach Ă  la musique d’aujourd’hui.
Elle enseigne le piano et assure l’accompagnement des classes de musique et de danse au conservatoire de Thiers.
Olivier PapotOLIVIER PAPOT – acteur – Olivier Papot est co-directeur d’Athra et compagnie depuis 1996 avec laquelle il tourne en France et Ă  l’Ă©tranger. Pour cette compagnie, il Ă©crit, met en scĂšne et interprĂšte ses spectacles, notamment Les Aventures du Magnifico, en collaboration avec Carlo Boso, Folies Foraines, Le Complexe de l’Artichaut, Diva Dimitri, rĂ©cemment Le ProcĂšs de Pinocchio et Les Chroniques d’Olivier.
En tant qu’interprĂšte, il joue soit pour sa compagnie (Dober-Mann, mise en scĂšne Mauricio Celedon sur des textes de Jean-Yves Picq, Le Grand Poucet, mise en scĂšne BĂ©atrice Chatron, texte de Jean-Yves Picq, La petite marchande de je t’aime, conception BĂ©atrice Chatron) soit pour d’autres : Concertina, mise en scĂšne Eric MassĂ©, Compagnie des Lumas (42), Les Gaspards enfants de l’Europe, mise en scĂšne Pascal Dubois, Compagnie Le Sablier (16). Il tourne Ă©galement dans quelques courts mĂ©trages oĂč il obtient le premier rĂŽle (Mercure en effervescence de SĂ©bastien Duclocher, Une nouvelle vie de Pascal Bonnelle) et quelques petits rĂŽles dans de longs mĂ©trages (Les Amants criminels de François Ozon, La Guerre des boutons de Christophe Barratier). Il participe Ă  d’autres projets en tant que metteur en scĂšne ou collaborateur artistique, en particulier pour les spectacles Monnaie de Singe, Des cailloux sous la peau et Newton de la compagnie chorĂ©graphique Vilcanota (34).
TrĂšs attachĂ© Ă  la transmission, il met en place de nombreuses formations dans le cadre de rĂ©sidences de crĂ©ation mais aussi dans des collĂšges, lycĂ©es, classes-thĂ©Ăątres, etc
. ou encore Ă  destination de publics plus ciblĂ©s : enfants des rues Ă  MeknĂšs (Maroc), CTIA, dĂ©partement d’adolescents « suicidaires » en sĂ©jours longs Ă  l’hĂŽpital Sainte-Marie de Clermont-Fd, en collaboration avec la psychiatre Eve Courty et l’association Pass’age du CHRU, etc

.
AprĂšs une licence de thĂ©Ăątre Ă  l’UniversitĂ© de Perpignan, il a obtenu un Master 2 en Sciences de l’Education Ă  l’ISP de Paris sur l’Education Artistique et Culturelle. Il prĂ©pare actuellement une thĂšse sur « Politiques territoriales et crĂ©ation artistique ».
Enfin, avant d’orienter sa carriĂšre dans l’univers du spectacle vivant, Olivier Papot a Ă©tĂ© assistant social et formateur professionnel.


SINFONIA METROPOLE ORCHESTRE

L’orchestre a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1995 par le chef d’orchestre Pablo Pavon qui en est le directeur artistique et musical. A dimensions variables, il possĂšde un rĂ©pertoire trĂšs Ă©tendu : des oeuvres pour choeur, solistes et orchestre comme les Requiem de Mozart, de Verdi, de FaurĂ©, Le Messie de Haendel, les Passions selon St Matthieu et selon St Jean, Messe en si mineur et Oratorios de Bach, The Fairy Queen de Purcell, Stabat Mater de Rossini, de Dvorak, etc

Il a Ă©galement Ă  son rĂ©pertoire des oeuvres pour orchestre Ă  cordes et orchestre symphonique : de Haendel Ă  Bartok, Barber et Hindemith, des concertos de Mozart Ă  Rodrigo en passant par TchaĂŻkovski et Bruch, des symphonies de Haydn, Mozart et Beethoven aux musiques symphoniques de Wagner, en passant par Mendelssohn, Schubert et Brahms. Des solistes prestigieux, tels que Gilles Apap ou Gordan Nikolitch, ont collaborĂ© avec cet ensemble. Il a participĂ© Ă  de nombreux festivals : « Festival de Musique SacrĂ©e de Saint-Malo », « Bach en Combrailles », « Saint Julien de Brioude », « Rencontres Musicales des Mont-Dore », « Musicales d’Issoire », « Festival Les Meltiques de Montferrand ». Il se compose de musiciens professionnels et de professeurs des Ă©coles de musique et du Conservatoire Ă  rayonnement rĂ©gional de Clermont-Ferrand. Au fil des saisons musicales, cet orchestre met Ă  son rĂ©pertoire l’intĂ©grale des symphonies, concertos et ouvertures de Ludwig van Beethoven. C’est dans cette perspective qu’il participe au spectacle « Beethoven
issimo » qui vous est prĂ©sentĂ© ce soir. Il est devenu un acteur culturel incontournable dans la rĂ©gion Auvergne.
Participent Ă  ce concert :
VIOLONS 1 HiroĂ© NAMBA-SCHMIDT – Vincent BARDY – Françoise BONGIRAUD
Nicole CHANEL – François DRAGON – Aude BERNARD
VIOLONS 2 Laurence ALLÉE – Blaise POURREYRON – Elzbieta GLADYS
Patricia ROUSSET – AngĂ©line BERNARDI
ALTOS Kathleen MONPERTUIS – Claire CHABERT
Fabrice PLANCHAT – Tomoko ONO
VIOLONCELLES Alexandre PÉRONNY – Camille RICHAUD – Anne-Laure BARBARIN
CONTREBASSES Daniel GRIMONPREZ – Emmanuel JARROUSSE
FLÛTES Marie-Pierre GLANOWSKI – Sylvaine DROUET
HAUTBOIS Anne-Laure MOINDREAU – Willy BOUCHE
CLARINETTES Philippe TRILLAT – Magali BROSSE
BASSONS Julie CARLES – Catherine JAMBON
TROMPETTES Daniel PILLITTERI – Christophe PEREIRA
CORS Benjamin IMBAUD – Marie-Pierre BERNAD – BĂ©nĂ©dicte ROUSSEL
TIMBALES RĂ©mi AURINE-BELLOC


 

Un article dans INFO magazine

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Planchat, luthier Clermont Musique